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Les 13 % d’adultes canadiens présentant une mobilité réduite se déplacent de manière autonome, mais ne peuvent marcher que sur une courte distance (en moyenne 15 m) et ne peuvent se tenir debout sans soutien que pendant un court laps de temps (une ou deux minutes) sans que cela ait des conséquences importantes sur leur santé. Par exemple, elles peuvent commencer à marcher dans un espace ouvert et être soudainement immobilisées par la douleur entre un pas et le suivant, sans pouvoir s’asseoir.

Comme les personnes à mobilité réduite peuvent marcher, les gens présument souvent qu’elles peuvent toujours parcourir la distance nécessaire. Il peut être difficile d’expliquer que marcher sur une « courte distance » entraîne une douleur intense. Il peut aussi être gênant de devoir demander de l’aide ou de refuser de marcher ou de se tenir debout lorsque des douleurs intenses sont susceptibles d’en résulter.

Les personnes atteintes de mobilité réduite se débrouillent généralement bien dans leur environnement domestique, où elles peuvent s’arranger pour réduire au minimum la distance à parcourir et le temps debout. Les obstacles en matière d’accès résultent de l’interaction entre leurs limitations de mobilité et la structure de l’environnement externe, combinée aux attentes souvent irréalistes des autres concernant ce qui constitue une « courte distance » ou un « court laps de temps ».

Les préoccupations relatives à l’environnement et à la qualité de vie ont mené à mettre l’accent sur les « villes propices à la marche », ce qui, malheureusement pour les personnes atteintes de mobilité réduite, a conduit à l’aménagement de rues réservées aux piétons, à la réduction du nombre de places de stationnement dans les rues et à l’installation de stationnements à plusieurs pâtés de maison des bureaux et des commerces. Chacune de ces tendances rend les activités quotidiennes inaccessibles aux personnes à mobilité réduite.

Les principales conséquences pour les personnes à mobilité réduite sont l’isolation sociale et le fait de devoir assurer une autoreprésentation constante pour résister à la pression de se déplacer trop loin et de devoir se fier aux autres pour gérer les distances à parcourir. Le fait de ne pas savoir à l’avance la distance à parcourir peut empêcher ces personnes de voir des gens et profiter de leur vie quotidienne à moins qu’elles soient certaines qu’elles auront accès des endroits où elles peuvent s’asseoir et se reposer.